La chute du prix du gaz en images - ROZO

La chute du prix du gaz en images

Les prix du gaz naturel pour la livraison 2020 ont perdu près de 36% en une année, et atteint leur plus bas niveau depuis près de 18 mois.


Source : PEGAS – POWERNEXT

Cette inflexion du prix du gaz naturel est la résultante de l’addition de facteurs impactant le marché à la baisse, apparus au cours des derniers mois et dont nous vous proposons un aperçu ci-dessous.

Pour rappel, les prix de l’énergie étaient montés en flèche au cours du mois d’août 2018 pour atteindre des niveaux records, alors même que les entreprises avaient eu beaucoup de mal à anticiper cette hausse.

 

Driver n°1 : Le niveau des stocks de gaz naturel 

Les températures enregistrées lors de l’hiver 2018-2019 sont restées hautes par rapport aux normales saisonnières. De ce fait, les stocks de gaz naturel constitués pour pallier une forte demande de chauffage sont demeurés à un niveau supérieur à celui enregistré lors des deux dernières années. À date, le niveau de remplissage des stocks évolue autour de 95% contre 70% l’an passé. Cette situation s’étendant à l’ensemble de l’Europe où ce même indicateur atteint en moyenne près de 91% sur l’ensemble du continent.

Ce fort niveau permet d’aborder l’hiver 2019-2020 dans de bonnes conditions et donc de diminuer les primes de risque associées aux prix à terme du gaz naturel, notamment sur les échéances les plus proches (dernier trimestre 2019 et premier trimestre 2020 ).


Source : Montel

 

Driver n°2 : Le prix du pétrole

Le prix du pétrole suit une certaine stabilité autour de 60 dollars le baril depuis le début du mois de juin. Pour rappel, les membres des pays de l’OPEP accompagnés de leurs partenaires et notamment la Russie, ont prolongé leur accord de réduction de la production. Celui-ci est mis en place depuis le début de l’année 2016 et permet de résorber une offre excédentaire de la commodité.

Un an auparavant, le prix du baril était monté à plus de 80 dollars alors que les tensions au Moyen Orient focalisaient le marché. Même précaire, l’équilibre observé depuis quelques semaines sur les échanges maintient les prix du gaz à la baisse.


Source : Montel

 

Driver n°3 : Le prix du charbon et du carbone

A l’échelle européenne, le charbon et le gaz naturel rentrent en compétition pour la production d’électricité. La commodité la moins chère sera favorisée au profit de l’autre afin de faire tourner les unités de production marginales. Le prix du CO2 devant être rajouté à l’équation en fonction de son niveau d’émission : pour un kilowattheure produit, une centrale à charbon émettra plus de CO2 qu’une centrale à gaz.

Après un rallye record menant le prix de la tonne de charbon autour de cent dollars, la baisse de la demande asiatique a provoqué une chute de son prix, essuyant au total un recul de 50% sur la période.

Dans le même temps, le prix du CO2 atteignait son plus haut niveau jamais constaté à la fin du mois de juillet en clôturant au-dessus de 30 dollars la tonne. Les craintes d’un « Brexit » sans accord, provoquant une hausse de l’offre sur le marché des quotas, a poussé la commodité vers une correction autour de 25 dollars la tonne.

La baisse combinée et relativement rapide des deux produits a donc favorisé leurs demandes au profit du gaz naturel pour la production d’électricité et ainsi provoqué un mouvement d’accélération de la tendance baissière des produits à terme du gaz naturel.


Source : ABCBourse & EEX

 

Driver n°4 : L’arrivage de GNL

De nombreux cargos de GNL arrivent actuellement aux principaux terminaux européens, accentuant ainsi l’offre en circulation sur le marché du gaz naturel. En France, les stockages des terminaux sont en moyenne remplis à hauteur de 68% contre près de 53% l’an passé. Le ralentissement de la croissance économique en Asie, permet aux cargos d’écouler leurs marchandises en Europe à des prix plus avantageux. Par ailleurs, l’offre est également favorisée par une forte augmentation des exports en provenance des Etats-Unis, multipliés par quatre sur les deux dernières années. Au-delà de la ressource naturelle, les infrastructures se sont largement améliorées sur la période, prévenant les risques de congestion historiquement aperçus et limitant les flux mondiaux.


Source : Montel

 

En conclusion, l’addition de ces facteurs baissiers pèse actuellement sur les prix à terme du gaz naturel qui retrouvent des niveaux du début de l’année 2018.

Cette situation pouvant s’avérer éphémère, elle représente une bonne opportunité pour des achats de la commodité à plus ou moins long terme, et sur des quantités plus ou moins grandes. Un client qui aura une stratégie de visibilité budgétaire et de sécurisation de son prix préférera fixer tout son volume sur deux, voire trois années. Un client recherchant une performance achat pourra prendre un peu plus de risque en fixant une partie de son volume et en laissant le marché descendre jusqu’à son point d’inflexion pour fixer le reliquat de son volume.

 

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Les consommateurs sont à la fois exposés à une volatilité des prix et à une multiplication des acteurs du milieu énergétique. Cela peut complexifier les achats d’énergie car il n’est pas évident de savoir vers qui se tourner ni à quel moment. ROZO vous aide à renouveler vos contrats aux travers d’appels d’offres, en sélectionnant les fournisseurs les plus appropriés. Nous vous aidons également à cibler les périodes les plus propices en fonction de l’évolution des marchés.

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