
Les CEE, des Watts pour l’industrie automobile et l’électrification du transport
Alors que la transition énergétique du secteur automobile s’accélère, une question majeure se pose : qui finance l’électrification de la mobilité ?
La réponse est désormais claire : les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) vont jouer un rôle central dans le soutien aux véhicules électriques… tout en allégeant le budget de l’État.
🚗 Un virage budgétaire confirmé par le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026
Le Projet de Loi de Finances 2026 entérine une évolution majeure : à partir de 2026, les dispositifs d’aides à l’acquisition de véhicules propres — jusque-là financés par le programme budgétaire 174 — seront remplacés par un mécanisme fondé sur les CEE.
« Les dispositifs d’aides à l’acquisition de véhicules propres, qui ont pour but d’accélérer l’évolution vers un parc automobile moins émetteur de GES et de polluants, financés par le programme 174 jusqu’en 2025, sont remplacés, à compter de 2026, par un dispositif fondé sur les certificats d’économies d’énergie. »
En clair, l’État transfère le financement de la mobilité électrique vers les acteurs obligés du dispositif CEE (fournisseurs d’énergie, distributeurs de carburant, etc.), permettant un transfert extra-budgétaire estimé à 400 millions d’euros.
💰 Des montants considérables en jeu
L’impact financier est loin d’être marginal.
En plus du transfert de 400 M€, le budget 2024 incluait déjà des dispositifs complémentaires — notamment le « leasing social » — représentant 1,5 milliard d’euros pour l’acquisition de véhicules électriques.
Le programme CEE “leasing social” (PRO-INNO-85) bénéficie d’une dotation de 369 millions d’euros pour 2025, et devrait atteindre environ 500 millions d’euros en 2026.
À cela s’ajoutent de nouvelles bonifications pour les véhicules électriques d’origine européenne (TRA-EQ-114 et TRA-EQ-117), susceptibles de mobiliser jusqu’à 1 milliard d’euros de financement CEE supplémentaire.
💡 En somme, 1,5 milliard d’euros de financement CEE pourrait être consacré à l’électrification du transport dès 2026.
⚡ Un gisement énergétique colossal
Ce financement massif correspond à un gisement potentiel de plus de 170 TWhc, en prenant en compte la valorisation moyenne des CEE « classiques » et « précarité ».
À titre de comparaison, l’obligation CEE de la 6ᵉ période s’élève à 1 050 TWhc par an.
Ainsi, les CEE issus de l’électrification des transports pourraient représenter près de 17 % des CEE produits, contre seulement 3,7 % entre 2022 et 2024.
Un basculement majeur, qui illustre la place croissante du secteur transport dans la politique d’efficacité énergétique française.
📢 Un défi – et une opportunité – pour tout l’écosystème
Ce changement de paradigme soulève un défi collectif pour :
- Les loueurs et concessionnaires automobiles,
- Les opérateurs de transport,
- Les flottes d’entreprises,
- Les constructeurs et fournisseurs d’énergie.
Tous devront désormais intégrer le levier CEE dans leur stratégie d’électrification, pour bénéficier au mieux de ces financements.
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